Je suis débutante en ski de randonnée et voici des informations glanées au cours de quelques courses avec des personne plus expérimentées.
Pour des informations plus détaillées sur le risque d'avalanche et la manière de préparer une sortie, consultez la rubrique J'ai testé pour vous... suivre un cours avalanche.
L'objectif de ces quelques conseils est d'économiser de l'énergie une fois en action.
Chaque geste consomme de l'énergie. Quand il fait froid et que le corps est déjà sollicité par une activité fatigante, il est bon d'éviter toute dépense inutile.
De plus, si la situation devait dégénérer (ça peut arrive vite en montagne), il peut être vital d'avoir encore de l'énergie à investir dans des manoeuvres de secours.
Tout ce qui peut être préparé avant de sortir doit l'être.
Les peaux sont bien fixées, les fixations et chaussures sont en position de montée. Il convient d'ouvrir les boucles des chaussures de ski autour du mollet pendant la montée. Un petit crochet est destiné à cet effet.
Le sac à dos, avec un thermos de thé ou infusion et de quoi croquer un morceau, est fermé. Les sangles d'épaules sont ajustées, les sangles ventrales et pectorales sont fermées. Les poches de la veste, vides ou pleines, sont fermées.
Les batteries du DVA (détecteur de victime d'avalanche) ou ARVA (appareil de recherche de victimes d’avalanche), téléphone, appareil de photo sont chargées.
En plus du DVA ou ARVA, une pelle et une sonde sont dans le sac à dos.
Les potentielles cloques et autres bobos sont protégés du frottement.
Les vêtements de montée sont relativement légers étant donné que l'on va transpirer. On pense à prendre des habits plus chaud pour la descente : gants épais, bonnet, tour de cou, sous-couche de type polaire ou en laine mérino, coupe-vent.
On n'oublie pas ses lunettes de soleil ou un masque. Le vent froid à la descente agresse les yeux et s'il y a des flocons, c'est intenable.
Les skis sont glissés sur la neige et non soulevés à chaque pas.
Les bâtons sont des aides. On les pique à hauteur du pied et on pousse vers l'arrière pour se propulser. On évite de piquer le bâton trop en avant en tendant son bras car ce geste induit surtout de la fatigue.
Les fixations de ski de randonnées sont dotées de cales de montée afin de soulever le talon et adapter l'effort du mollet à la pente. Les cales apportent surtout une sensation de confort. Le mieux est de bien ouvrir les boucles de la chaussure de manière à avoir un important débattement et de monter sans cales de montée.
On peut utiliser les cales si la pente est très très raide et que les peaux crochent bien à la neige. Si la pente est glissante, par exemple gelée, on a moins d'équilibre avec des cales de montée.
Il faut s'imaginer que monter sans cales, c'est comme progresser en baskets et avec cales, c'est comme porter des chaussures à talon.
Repos
Prendre une photo, boire une gorgée, manger un morceau ; ces manipulations nécessitent souvent d'enlever ses gants. Il s'agit de les glisser dans sa veste par le haut. On évite ainsi de les laisser tomber par terre ou d'ouvrir ses poches et risquer d'en perdre le contenu. C'est la manière la plus rapide de se débarrasser ponctuellement de ses gants, de ne pas les perdre et de les garder au chaud.
Quand on prend un objet dans sa poche (mouchoir, téléphone, etc.), on n'oublie pas de la refermer avant de repartir.
Changer de position
Quand on ajuste les cales à la pente, il ne faut pas faire comme je le faisais : fléchir les genoux, se tordre, garder tant bien que mal l'équilibre et modifier la position des cales avec la main, puis se relever, la tête qui tourne.
On reste debout et on utilise son bâton, de préférence la partie de la poignée. À chacun-e de trouver la manière la plus aisée de faire ce geste et... de s'entraîner un peu. (Si vous voulez mon avis, ce n'est pas facile, facile.)
Durée de la pause
Limiter la durée des pauses est synonyme d'éviter de se refroidir. Faire une pause à ski n'est pas comme faire une pause de randonnée d'été. On ne déploie pas la nappe par terre pour s'allonger et on ne débute pas un débat passionnant avec la ou les personne(s) qui nous accompagne(nt). Cette agréable partie est réservée pour la soirée au chalet.
Le souffle et le muscle fatigués, le point culminant de la journée est atteint. Il s'agit de reprendre quelques forces, éventuellement prendre une décision quant à la descente et surtout, transformer son attirail de montée en jouet de descente.
On applique les conseils distillés à la partie "pause" plus haut, on enlève ses peaux, on ajuste ses fixations et ses chaussures.
Concernant ses chaussures, il s'agit de les fermer complètement et les configurer en mode "ski".
Les couteaux sont des éléments en métal qu'on fixe sur la fixation au niveau de la chaussure et qui s'enfoncent dans la glace à chaque pas, tels des couteaux. Des sortes de crampons pour skis.
J'ai testé les couteaux, c'est très pratique en cas de glace. Comme le ski ne peut pas être glissé et doit être soulevé à chaque pas, il convient d'utiliser ces outils uniquement dans les endroits critiques, au risque de se fatiguer inutilement.
La difficulté que j'ai identifiée c'est la mise en place des couteaux, si l'on est déjà engagé dans une pente raide et glissante. Idéalement, il faudrait anticiper les passages difficiles et fixer les couteaux avant.
Sans couteaux, la technique consiste à poser un maximum de surface de ski au sol et d'y peser de tout son poids. Dans le cas d'une pente raide et glissante, les bâtons sont d'une grande aide. Pour avoir un maximum d'équilibre, le mieux est d'enlever les cales de montée.