Ma nonna et moi
Chez ma Nonna, tous les soirs de semaine,
Une soupe aux légumes attendait.
Mijotée pendant des heures,
Elle était prête à dix-huit heures.
Ma Nonna y puisait les portions du repas ;
Pour Nonno et elle, et pour moi, quand j’étais là.
À la fin du repas, un fond restait à chaque fois
Qui serait, le lendemain, augmenté en frais légumes du jardin.
Et la soupe reprenait, mijotée pendant des heures.
Ainsi de suite, jusqu’au dimanche, jour du seigneur.
Cette soupe qui réchauffait le corps et l’esprit
Etait un mélange de vie, de ma Nonna et de moi aussi.
Elle, mûrie pendant des années, était la rondeur du mijoté.
Moi, adolescente et piquante, j’étais le légume ajouté.
La sagesse d’une vie rondement menée
Et le croquant d’une vie qui commençait.
C’était ma Nonna et moi.
C’était la soupe de ma Nonna.
Chez ma grand-mère
Quelle qu’ait été ma journée,
Je savais
Que chez ma grand-mère
La soupe avait été préparée.
Quels qu’aient été mes insuccès,
Je savais
Que chez ma grand-mère
Une soupe m’attendait.
Quelle qu’ait été mon humeur,
Je savais,
Que chez ma grand-mère,
C’était le bonheur.

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